Hector Berlioz : Symphonie fantastique
Si Beethoven établit les bases, Hector Berlioz les élargit de manière incommensurable : en ce qui concerne la percussion, il y a incontestablement un avant et un après Berlioz ! En 1830, il lui ouvre pleinement les portes de l’orchestre, et aux timbales en particulier, le plus précieux des instruments de percussion selon Berlioz.
Compositeur ambitieux, il n’hésite pas à élargir son effectif de percussions, tout en exigeant une certaine qualité de musicien : « Indépendamment du talent spécial que doit posséder le timbalier pour le maniement des baguettes, il doit être encore excellent musicien et doué d’une oreille d’une finesse extrême: voilà pourquoi les bons timbaliers sont si rares », écrit-il dans son Grand Traité d’Instrumentation et d’Orchestration Modernes.
Oeuvre fantastique tant par son nom que par sa manière d’utiliser les forces de l’orchestre, la Symphonie Fantastique fait appel à de nouveaux timbres percussifs tels que les cymbales de différentes tailles, la grosse caisse, la caisse ténor, et même des cloches d’église. Certes novatrice, cette évolution musicale ne fut pas pour autant accueillie avec enthousiasme. Souhaitant toujours repousser les limites de sa musique, il fera ensuite appel à huit percussionnistes et seize timbales pour son immense Requiem (1837) !