Mozart : Symphonie concertante pour hautbois, clarinette, cor, basson et orchestre K.297b
Au XVIIIe siècle, le cor naturel subit une évolution conséquente : en ajoutant des tons de rechange, inventés par Anton Joseph Hampel, entre l’embouchure et le corps de l’instrument, il était maintenant possible de changer la tonalité de l’instrument. Si cette évolution n’élargit pas nécessairement les capacités techniques de l’instrument, cela n’empêche Wolfgang Amadeus Mozart d’écrire de nombreuses œuvres exigeantes pour le cor, notamment ses Concertos pour cor qu’il compose pour son ami d’enfance Joseph Leutgeb, virtuose du cor naturel.
Prétendument composée en 1778 à Paris pour flûte, hautbois cor et basson avec orchestre, toute trace de la Symphonie concertante K.297b a ensuite disparue. Ce n’est qu’au XIXe siècle qu’est retrouvé un manuscrit pour hautbois, clarinette, cor et basson et orchestre. Identifiée comme la Symphonie concertante de Paris, des doutes sur l’authenticité de l’œuvre persistent. Il est cependant difficile d’imaginer un autre compositeur capable d’écrire une musique aussi belle pour orchestre et quatuor d’instruments à vent aux caractères et timbres si différents et particuliers.