Joseph Bodin de Boismortier est le fils de Michel Bodin, ancien militaire reconverti dans la confiserie. La famille s’installe dès 1700 à Metz, et Joseph commence l’apprentissage de la musique auprès de Joseph Valette de Montigny. Celui-ci lui apprend le chant et la flûte, qui est en train de devenir un instrument très en vogue.
En 1713, Boismortier quitte le giron familial pour Perpignan où son ami, le vicomte d’Andrezel, lui a trouvé la charge de receveur de la Régie Royale des Tabacs pour les troupes du Roussillon. En 1724, il se rend à Paris. Ne souhaitant pas occuper de poste officiel dans une cour ou une chapelle, Boismortier compte parmi les premiers à vouloir vivre de ses compositions.
Même si la majeure partie de son œuvre est dédiée à la flûte traversière, Boismortier ne néglige pas pour autant les autres instruments : sonates pour basses, suites pour clavecin, sonates et suites pour musette et vièle, sonates en quatuor, œuvres pour hautbois et flûte à bec. Ses pièces, très appréciées du public parisien, lui permettent d’intégrer les salons les plus réputés ainsi que l’Opéra et le Concert Spirituel. Il compose d’ailleurs trois opéras-ballets ainsi qu’un certain nombre de cantates.