Malgré la réticence de son père, qui l’espère juriste, Haendel étudie la composition et joue de plusieurs instruments. Organiste de la cathédrale de Halle, mais avide de nouveaux horizons, il se rend à Hambourg, puis voyage 4 ans en Italie, rencontre mécènes et musiciens dans de nombreuses villes, où il compose beaucoup d’œuvres religieuses et développe ses dons de mélodiste.
Installé à Londres, Haendel mène une vie de compositeur-chef d’orchestre-impresario et fait représenter bon nombre de ses opéras au King’s Theater ; quelques échecs et cabales lui font abandonner cette voie pour se consacrer à la composition d’oratorios, dans lesquels il excelle : il s’inspire de thèmes bibliques ou de personnages historiques.
Travailleur acharné au caractère impétueux, Haendel se présente comme l’homme qui synthétise l’art européen de l’époque : influencé par des cultures diverses (Allemagne, Italie, France et Angleterre), il écrit une musique inventive, aux formes nobles, majestueuses et à l’harmonie sensuelle. Il magnifie l’oratorio, et la musique dans ses opéras exprime parfaitement les nuances d’une dramaturgie psychologique pour laquelle Haendel s’impose, annonçant ainsi les œuvres de Haydn et Mozart.