Camille Saint-Saëns est un compositeur, pianiste, et organiste français du XIXème siècle. Fondateur de la Société Nationale de Musique en 1871, il se caractérise par un attachement prononcé à la musique française de son époque, avec ses amis César Franck, Edouard Lalo, Gabriel Fauré. L’œuvre de Saint-Saëns est diversifiée et la plupart de ses pièces connaissent un grand succès de son vivant.
Enfant prodige, Saint-Saëns entre à l’âge de 13 ans au Conservatoire, où il a comme professeurs Benoist, Halévy et Gounod. Il débute dans la musique en tant qu’organiste ; en parallèle, il compose de nombreuses pièces (messes, symphonies, Six duos pour harmonium et piano). Saint-Saëns devient professeur de piano et compte Fauré ou encore Messager parmi ses élèves. Bien qu’il ne réussisse pas à obtenir de Prix de Rome, il acquiert vite une renommée significative auprès de grands compositeurs comme Rossini ou Berlioz. En 1871, il crée la Société Nationale de Musique, qui a pour dessein de promouvoir les compositeurs français contemporains – geste incarnant un patriotisme renforcé à la suite de la Guerre de 1870 perdue contre la Prusse. Dans les années qui suivent, Saint-Saëns prend position en faveur du poème symphonique, genre nouveau qui est notamment représenté par Franz Liszt et auquel Saint-Saëns contribue en précurseur. Maître de l’orchestration, Saint-Saëns a également laissé un opus considérable en musique de chambre, mélodies et formes chorales. En 1877 et 1898, ses opéras Samson et Dalila et *Déjanire * remportent un succès immense qui souligne la notoriété du compositeur à la fin du XIXème siècle. Saint-Saëns obtient plusieurs récompenses pour l’ensemble de son œuvre, participe à des projets de musique de scène, et écrit la première musique de film (pour L’Assassinat du duc de Guise ).
Si Saint-Saëns s’inscrit en opposition avec le wagnérisme et l’évolution vers la musique moderne, il incarne une période charnière de la musique française et stimule son développement.