Antonín Dvořák : 9 (petites) choses que vous ne savez (peut-être) pas sur le compositeur
Il aurait dû devenir aubergiste-boucher
A l’âge de treize ans, Antonín poursuit ses études dans la petite ville de Zlonice dans le but d’apprendre l’allemand - langue nécessaire à l’exercice du métier de commerçant - afin de reprendre l'auberge de son père, comme le veut la tradition familiale. Avec la complicité de l’un de ses maîtres, Antonín Liehmann, le jeune Dvořák a pu développer ses talents de musicien et convaincre son père de le laisser choisir sa voie.
Altiste, il intègre un orchestre dirigé par Liszt et Wagner
Durant ses études à l'Ecole d'orgue de Prague, Dvořák rencontre Antonín Apt, chef de l'Association musicale Cäcilien-Verein, qui organise des concerts afin de faire connaître la musique de Wagner. Se produire avec cet orchestre lui permet de s’assurer un revenu minimum, mais surtout de se familiariser avec la musique de ces grands compositeurs, et ce durant les dix années qu'il passe à jouer dans la fosse.
Comme Haydn et Mozart, Dvořák épouse la cadette de la femme qu’il aime
En 1865, il fait la connaissance de Joséfina Cermak à qui il va alors dispenser des leçons de musique. Or il se fait rapidement éconduire par la belle et épousera alors sa soeur cadette Anna en 1873. De cette union naîtront neuf enfants dont trois meurent malheureusement en bas âge.
Il reçoit une bourse de l’Etat tant il était pauvre
En 1875, alors marié depuis deux ans, il sollicite une bourse d’Etat pour « artistes pauvres et bien doués » tout en joignant à sa requête sa troisième symphonie. Il décroche cette fameuse bourse qui lui sera renouvelée jusqu’en 1880.
Il a perdu ses trois premiers enfants en deux ans
Ces drames successifs l'incitent par ailleurs à terminer son Stabat mater (qu’il avait commencé dès la mort de sa fille Joséfina le 21 septembre 1875), un grand ouvrage choral qui le propulse sur la scène internationale puisque la première se déroule à Londres au Royal Albert Hall. Ce concert va lui permettre de s'imposer sur la scène internationale comme le plus grand compositeur tchèque de son époque.
Il est admis dans l’ordre de la Croix de fer, sur déclaration de l’empereur
Depuis toujours, la culture slave est méprisée par la cour de l’empereur. Nul doute qu’un patriote plus fervent comme Smetana aurait boudé cette faveur. A l’époque, les tensions entre Tchèques et la cour n’ont jamais été aussi fortes, on peut donc voir dans ce geste une tentative d’apaisement diplomatique de la part de l’empereur. En avril, Dvořák est également promu Docteur honoris causa de l’université tchèque de Prague, puis est élu à l’Académie des sciences et des arts.
Il veut corriger son prénom Anton par Antonín
Tout comme les accents sur son patronyme, Dvořák insistait pour pour que son prénom soit écrit comme le veut la langue Tchèque avec un accent aigu sur le -i. Il se brouillait régulièrement avec son éditeur berlinois, Fritz Simrock, qui lui avait été présenté par son ami Johannes Brahms.
Il vouait une passion pour les pigeons et les locomotives
Outre sa passion pour la musique, Dvořák profitait de ses étés passés dans le petit village de Vysoká, mais aussi de son séjour New-Yorkais, afin de contempler le plus souvent possible pigeons et locomotives.
Il devient professeur au Conservatoire de Prague
Et ce, après avoir décliné l’offre une première fois, quelques années auparavant, par peur de manquer de temps pour composer et surtout par hantise des mondanités liées au poste. Dix ans plus tard, il en devient le directeur et ce jusqu’à sa mort.