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Ludwig van BEETHOVEN

Compositeur et pianiste allemand (Bonn, 1770 - Vienne, 1827)

Beethoven a ouvert en grand la voie à la génération romantique (Schumann, Chopin, Liszt, Mendelssohn). Ses symphonies restent un monument sacré dont le chiffre 9 devient une sorte de nombre d’or chez des compositeurs qui, parfois, en ont composé plus (Schubert, Mahler, Bruckner).

L’art de Beethoven est lié au contexte d’une Europe en pleine ébullition sociale et politique. Enthousiasmé par la Révolution Française et la naissance de la démocratie, admirateur de Napoléon, il laisse sa créativité suivre cette mutation. Il sort la musique de son cadre classique en faisant évoluer la forme, et favorise ainsi l’expression des sentiments et des états d’âme. Il marque ainsi de son empreinte trois genres musicaux : la symphonie, le quatuor, la sonate.

La personnalité de Beethoven est profondément marquée par la surdité qui devient totale en 1816. Fougueux et passionné dans sa jeunesse, il se replie petit-à-petit sur lui-même, aigri par le silence et la solitude. Après avoir mis un terme à sa carrière de pianiste, il continue néanmoins de composer des œuvres qu’il n’entendra jamais « physiquement ».

 

Beethoven en 6 dates :  

1787. Il joue devant Mozart.
• 1792. A Vienne, il devient l’élève de Haydn.
• 1802. Atteint par sa surdité, il rédige le Testament d’Heiligenstadt.
• 1812. Il rédige la célèbre Lettre à l’éternelle bien aimée, qui va intriguer de nombreux musicologues sur l’identité de son destinataire.
• 1814. Son opéra Fidelio, version remaniée de Leonore, connaît enfin le succès.
• 1824. Création de la Symphonie n° 9. Beethoven n’entend pas l’ovation du public.

Beethoven en 6 œuvres :
• 1801 : Sonate pour piano n° 14 « Au clair de lune »
• 1803 : Sonate pour violon « à Kreutzer »
• 1803 : Symphonie n° 3 * *«Eroica », initialement dédicacée à Napoléon
• 1805 : Fidelio
• 1809 : Concerto pour piano n° 5 « L’Empereur »
• 1826 : Grande fugue pour quatuor à cordes

Biographie de la documentation de Radio France

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Tu seras le nouveau Mozart, mon fils

Dès qu’il décèle les talents de Ludwig, le père Beethoven, musicien modeste, brutal et alcoolique, n’a plus qu’une seule idée en tête : faire de son fils un virtuose. C’est donc contraint et forcé que le jeune Beethoven s’exerce au piano et au violon, abandonnant l’école à l’âge de onze ans pour répondre aux ambitions paternelles. Afin qu’on le considère comme encore plus brillant et précoce qu’il ne l’est déjà, son père le fait même passer pour deux ans plus jeune et Ludwig reste longtemps dupe de ce mensonge.

Les oreilles qui sifflent

« Ô hommes qui me jugez ou me déclarez haineux, revêche ou misanthrope, vous ne savez pas la cause secrète de ce qui vous paraît ainsi » : Beethoven souffre terriblement de sa surdité : pas parce qu’il a peur de ne plus pouvoir composer - au contraire, la musique devient sa seule raison de vivre – mais parce qu’il craint que son mal soit connu de ses ennemis et nuise à son métier. C’est pourquoi il cache longtemps, jusqu’à la perte totale de son ouïe, ses problèmes auditifs. On le trouve ainsi distant et froid, alors que le pauvre homme n’entend presque rien.

Improvisateur de génie

L’insoumission de Beethoven exaspére chacun de ses professeurs… Haydn, son maître de musique à Vienne, reconnait son talent mais le trouve beaucoup trop indiscipliné. Albrechtsberger, qui lui enseigne la composition, dit même à ses élèves : « C’est un exalté libre-penseur musical, ne le fréquentez pas ; il n’a rien appris et ne fera jamais rien de propre ». Mais Beethoven - qui, quelques années plus tard, est déjà imbattable aux duels d’improvisation pianistique, alors si populaires dans les salons viennois – n'a jamais tenu compte de ces critiques, et l’Histoire lui donne plutôt raison…

Il y aurait pu avoir une Dixième Symphonie …

A 56 ans, agonisant sur son lit, Beethoven tend une dernière fois le poing vers le ciel, défiant tragiquement la mort et le destin. Car le compositeur n’a jamais eu autant de projets en tête : un requiem, un oratorio et un opéra sur le poème de Faust sont encore à son programme. Il vient d’ailleurs tout juste d’achever sa dixième symphonie. Or celle-ci n’a étrangement pas été conservée par ses exécuteurs testamentaires… Un dernier chef d’œuvre, à jamais perdu.

L’esprit révolutionnaire

Beethoven ne cache pas ses idées libérales et ses penchants révolutionnaires. Abandonnant la traditionnelle coiffe bourgeoise, la culotte et les bas de soie – au risque de choquer la belle société des salons viennois -, il fréquente les groupes clandestins Jacobins, dont les idées s'inspirent de la Révolution française. Terriblement déçu par Napoléon Bonaparte lorsque celui-ci se fait déclarer empereur et part en conquête, Beethoven efface la mention qu’il a réservée au général sur la partition de sa Symphonie Héroïque. De même, ce n’est pas lui qui choisit le titre de Concerto Empereur pour son Cinquième concerto pour piano. Le terme ‘empereur’ renverrait d’ailleurs à l’idée de ‘plus majestueux’ et ‘plus beau concerto’, et non à Napoléon.

Beethoven : Symphonie n°9 (Myung-whun Chung / Orchestre Philharmonique de Radio France)

Beethoven : Concerto pour piano n°3 ( Alice Sara Ott / Orchestre philharmonique de Radio France)

Myung-whun Chung dirige l'Orchestre philharmonique de Radio France et le Choeur de Radio France dans la 9e symphonie en ré majeur de Ludwig van Beethoven (1770-1827).

Concert donné le 16 juillet 2017 en direct du Théâtre antique d'Orange.

Lien vers le concert sur francemusique.fr : https://www.francemusique.fr/concert/...

Concert donné le 16 juillet 2017 en direct du Théâtre Antique à Orange dans le cadre des Chorégies d'Orange :

Myung-whun Chung dirige l'Orchestre philharmonique de Radio France, le Choeur de Radio France, ainsi que la soprano Ricarda Merbeth, la mezzo-soprano Sophie Koch, le ténor Robert Dean Smith et le baryton-basse Samuel Youn dans la Symphonie n°9 en ré mineur de Ludwig van Beethoven.

La 9e symphonie « avec un choeur final sur l'Ode à la joie de Schiller » est peut-être la plus célèbre des symphonies de Beethoven, tant ce choeur final, devenu l'hymne européen, est joué à travers le monde. Le compositeur s'est intéressé au poème de Friedrich von Schiller (An die Freude, 1785) dès 1793, quelques années donc après son écriture. Mais il faudra attendre le 7 mai 1824 pour entendre pour la première fois la symphonie. Plus de dix ans séparent la Symphonie n°8 en fa majeur et cette 9e symphonie. Dix années de recherches, de maturation, dix années aussi pendant lesquelles Beethoven compose d'autres œuvres qui nourrissent le chef-d'oeuvre, comme la Missa Solemnis (1823).

Le résultat est connu : acclamée, la Symphonie n°9 rentre dans l'histoire, et impressionna nombre de compositeurs, au point que Richard Wagner vit en elle « la dernière des symphonies » et De'bussy d'ajouter qu'après elle « la preuve de l'inutilité de la symphonie était faite ». Programme Ludwig van Beethoven Symphonie n°9 Allegro ma non troppo, un poco maestso Molto vivace Adagio molto e cantabile Finale Ricarda Merbeth soprano Sophie Koch mezzo-soprano Robert Dean Smith ténor Samuel Youn basse Chœur de Radio France Nicolas Fink chef de chœur Orchestre Philharmonique de Radio France Myung-Whun Chung direction

Alice Sara Ott interprète le Concerto pour piano et orchestre n°3 en ut mineur, op. 37, de Ludwig van Beethoven aux côtés de l'Orchestre philharmonique de Radio France dirigé par Mikko Franck. Enregistré le 27 janvier 2018 à l'Auditorium de la Maison de la Radio (Paris).

Le Concerto pour piano n°3 de Beethoven est créé à Vienne le 5 avril 1803, le même jour que l’oratorio Le Christ au mont des Oliviers et la Deuxième Symphonie. Ecrit en ut mineur, tonalité chère à son compositeur, il se découpe en trois mouvements. L’Allegro con brio s’ouvre sur une longue page orchestrale avec l’exposition des deux thèmes principaux, ensuite repris par le pianiste. Au cours du développement, un dialogue s’établit entre soliste et orchestre. Le mouvement s’achève par une cadence au piano, inspirée du premier thème.

Au cœur du Largo, les arpèges du piano soutiennent le chant entonné conjointement par la flûte et le basson, empreint de sérénité. Gérard Condé suggère une « transposition musicale de la scène du balcon de Roméo et Juliette ». Enfin, dans le Rondo, orchestre et soliste conversent avec vigueur.

« Il s’agit à coup sûr du premier "grand" concerto beethovénien […], marquant un progrès très sensible dans l’équilibre entre soliste et orchestre, enfin traités en véritables partenaires », remarque François-René Tranchefort.

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Date de dernière mise à jour : Ven 05 août 2022