ECOLE INTERCOMMUNALE DE MUSIQUE GERARDMER HAUTES VOSGES Champdray, Gérardmer, Granges-Aumontzey, Le Tholy, Le Valtin, Liézey, Réhaupal et Xonrupt-Longemer

HISTOIRE

Parcourons ensemble la partition de l'U.M.G. dont l'écriture a débuté il y a déjà plus d'un siècle et qui se poursuit encore aujourd'hui pour notre, et nous l'espérons, VOTRE plus grand plaisir ...

L'histoire de notre Association est bien difficile à retracer, faute d'une documentation suffisante. Le récit sans doute le plus précis de ses origines et de son évolution fut rédigé par André Michel, secrétaire de l'Union Musicale. En 1947, au moment où l'association a quelques difficultés pour retrouver son activité d'avant guerre, ce dernier éprouve le besoin de retracer l'histoire de son association, dans le journal "Gérardmer Républicain" (27 décembre 1947). Il en explique également les objectifs et ambitions, avec l'espoir d'y attirer dans ses rangs, la jeunesse géromoise.
C'est donc en empruntant largement à son travail de qualité et en ayant récolté ça et là quelques informations complémentaires, que nous avons pu établir les faits suivants :

- Il semble que dès 1845 un groupe musical se soit constitué au sein de la cité géromoise, mais c'est en 1871 que l'Union Musicale fut créée officiellement. On ignore les noms des fondateurs : André Michel mentionne cependant le nom d'un certain Auguste Noël. Le recrutement des musiciens se fait essentiellement parmi les instituteurs, les commerçants et surtout les employés de la cité. Par la suite, des ouvriers des usines naissantes viennent apporter leur concours à la nouvelle association. Les fonctions de direction sont assurées par les notables.

- En 1877, l'Union Musicale est dissoute par ordre de l'Administration. C'est une décision politique. La France est alors dirigée par le gouvernement de Broglie et le président Mac-Mahon, qui affichent sans ambages leur hostilité, vis-à-vis du régime républicain restauré tout récemment (1870) : c'est la période de l'ordre moral (1873-1879). Les parlementaires républicains convaincus et leurs partisans sont victimes d'une répression musclée. L'Harmonie est dissoute parce qu'elle a accordée une aubade à l'ancien républicain, Adolphe Crémieux, en visite dans la ville. Celle de Remiremont subit le même sort.

- La prise définitive du pouvoir par les Républicains (1879) permet à l'Association de se reconstituer. Adolphe Garnier, notaire à Gérardmer et membre du conseil municipal, en est le directeur en 1880. Dès 1881, les dames de la ville offrent à l'Union Musicale une très belle bannière, brodée d'or et d'argent, avec les armes de la cité. Celle-ci est sortie pour les défilés et les concerts.

- Cependant, l'Harmonie semble rapidement en difficultés, car un extrait des délibérations du conseil municipal du 23 mai 1882 révèle que la société est sur le point de se dissoudre "à cause des difficultés pécuniaires auxquelles elle a à faire face" et "en raison du peu d'appui qui lui est accordé par la ville". Le conseil municipal lui alloue alors une subvention supplémentaire, mais demande en échange, que le directeur assure "à l'école primaire supérieure, un cours de solfège, destiné à donner aux enfants le goût de la musique, les connaissances musicales élémentaires et le moyen de former des élèves pour remplacer à la fanfare les membres, qui depuis longtemps en font partie et qui n'ont continué jusqu'aujourd'hui, que pour le désir de plaire à leurs concitoyens". La formation se doit également d'honorer "les solennités publiques".

- En 1885, l'Association est placée sous la Direction de Jean Gantz, compositeur et musicien alsacien, originaire de Ribeauvillé. Ce dernier et ses filles, diplômées du conservatoire, assurent des cours de musique (violon, piano, chant), au 54 Grande-Rue. Sous sa baguette, l'harmonie s'élève au rang des meilleures sociétés musicales. Elle se présente à plusieurs concours, qu'elle réussit avec succès, en particulier celui de Nancy en 1890, où elle rafle tous les premiers prix. Le recrutement des musiciens se fait de plus en plus parmi les ouvriers.

- En 1900, l'harmonie organise un festival-concours de musique, accueillant 17 sociétés musicales.

- En 1905, Charles Vogt, clarinettiste diplômé du conservatoire, prend les fonctions de directeur, à la suite du décès de Jean Gantz. Il contribue à la formation de nombreux musiciens et à l'amélioration du niveau de l'Harmonie. Ce dernier était installé depuis longtemps à Gérardmer, comme professeur de musique et vendeur d'instruments. En 1920, il devient propriétaire de l'Hôtel des Bains, boulevard du Lac. Il avait acquis l'année précédente la "Villa Bon Souvenir" jouxtant l'hôtel. Un magasin d'instruments de musique était édifié devant la maison

- En 1910, Pierre Gutton, originaire de Nancy, industriel gendre de Jules Garnier, est élu président de l'association. Il est le frère d'Henri Gutton, fondateur de la société des tramways de Gérardmer.

- En 1924, Charles Vogt, trop occupé par ses multiples activités, cède la direction à Adrien Ferry, cornettiste, cornettiste, directeur aux Etablissement Garnier. L'Association organise, l'année suivante, un nouveau festival-concours de musique, qui accueille de nombreuses sociétés musicales parmis lesquelles Fourmies, Mirecourt et Thaon.

- En 1929 l'Association participe à un festival de musique en la ville de Senones. Elle anime également le bal de fin d'année, organisé à Epinal, dans la salle de cinéma Excelsior. L'Orchestre joue, à maintes reprises, dans cette salle, au cours des années 1930.

- En mars 1930 la formation organise un concert de soutien pour les sinistrés du Midi (crues du Tarn et de la Garonne, qui font 300 morts). En juin, l'Harmonie se présente au concours de Saint-Dié avec 38 exécutants. Elle remporte deux premiers prix, dont l'un attribué à la batterie fanfare, dirigée par Monsieur Kuster. L'Union Musicale est classée en troisième division. Charles Vogt reprend du service, en assurant les fonctions de président de l'association, à la suite de Pierre Gutton.

- L'année 1931 marque l'apogée de l'Association durant l'entre-deux-guerres. Sous la direction de Monsieur Adrien Ferry, l'Harmonie se présente à un concours en la ville de Strasbourg. La formation obtient le premier prix d'exécution, de lecture à vue et de direction. Ce résultat permet le passage en deuxième division.

- En 1934, Paul Jacques devient président de l'Association à la suite de Charles Vogt. Ce nouveau dirigeant fut maire de Gérardmer de 1929 à 1935 et propriétaire de l'hôtel Terminus. Les musiciens se divertissent en organisant une sortie à Belfort, puis au Luxembourg, l'anné suivante.

- En 1936, à l'occasion de la fête des Jonquilles (13 avril), l'Harmonie donne un concert, qui est diffusé par Radio-Strasbourg. Les musiciens visitent la cité de Genève en juin. Victor Michel, flûtiste, remplace Adrien Ferry à la direction.

- En 1938, la formation fait une excursion à Ribeauvillé.

- Victor Michel a la lourde responsabilité de faire vivre, tant bien que mal, l'Association pendant la seconde Guerre Mondiale. Durant toute la durée de ce conflit, ses activés déclinent.
En 1939, la société organise sa dernière excursion et un concert à Guebwiller (mai). Paul Jacques quitte ses fonctions de président en 1940.
En 1942, la formation joue pour la fête des mères et une "fête de gymnastique" à Ramberchamp (juin). Ces programmes sont soumis au contrôle de la Kommandantur de Nancy.
Il faut attendre la libération pour que la formation reprenne vigueur. Nous laissons la parole à André Michel qui raconte ce moment émouvant de l'histoire de notre Association : "C'est alors qu'en 1945, dans l'enthousiasme de l'anniversaire du 18 juin, une poignée d'anciens musiciens (ils étaient 9), entreprit de faire une retraite au flambeaux. Quelques vieux morceaux furent sortis des archives et nos amis parcoururent ainsi toute la ville, s'arrêtant à tous les carrefours. Les applaudissements nourris de la foule en liesse furent une indication pour eux et le 14 juillet, l'Union Musicale était réformée". L'orchestre assure 5 concerts au kiosque du square au cours de cette première année.

- Les années d'après-guerre semblent difficiles pour l'Harmonie, qui peine à recruter de nouveaux membres. L'article d'André Michelen témoigne. Elle reste sous la direction de Victor Michel.
Adrien Ferry, ancien directeur, assume la présidence à partir de 1946.
On s'efforce néanmoins d'assurer un enseignement musical au sein de la cité : les cours de solfège sont dirigés par Robert Didier et les cours instrumentaux par Monsieur Baradel pour les bois (clarinette et saxophone) et par Paul Martin, assisté de Michel Libraire, pour les cuivres.

- En 1947, la formation assure plusieurs concerts au kiosque et reprend également ses concerts de quartiers. Elle organise une sortie pour les musiciens sur Mulhouse --Kembs -- Neuf-Brisach.

- En 1948, la société participe à un festival de musique en la ville d'Epinal, puis Senones l'année suivante.

- En 1950, le décès du président Adrien Ferry déstabilise l'association déjà fragile. Peu soutenu par la municipalité de l'époque et faute d'effectif, Victor Michel démissionne de ses fonctions de directeur en septembre. La cité déplore l'absence de la formation lors des cérémonies du 11 novembre.

- En 1951, la municipalité sollicite Michel Libraire, trompettiste, lauréat du conservatoire de Nancy, pour reconstituer une formation musicale. Avec l'aide précieuse de Georges Martin, une batterie-fanfare fait entendre ses premières sonneries à l'occasion des cérémonies du 14 juillet. Le nouveau directeur s'emploie également, avec le soutient de Victor Michel, à reformer une harmonie. Victor Michel accepte de la présidence de l'Association.

- En 1960, Michel Libraire peut de nouveau présenter l'Union Musicale à un concours, organisé à Epinal, et obtient alors son classement en troisième division. L'harmonie est constituée de 28 exécutants.

- En 1966, Adrien Pierre, chef d'entreprise, succède à Victor Michel à la présidence de l'Association.

- En 1968, à Gérardmer, l'Harmonie obtient un passage en deuxième division avec 34 exécutants.

- En 1969, l'Association organise un festival de musique, accueillant 21 sociétés musicales. Des concerts par quartiers sont organisés.

- En 1970, à la demande de Monsieur Libraire, la municipalité décide la création d'une école de musique. Secondé par plusieurs professeurs, le directeur peut assurer une meilleure formation des jeunes musiciens, qui viennent alimenter les rangs de l'Harmonie.

- En 1976, Léon Valroff, retraité, succède à Adrien Pierre à la présidence de l'Association.

- En 1978, l'Harmonie organise avec les musiciens des formations d'Epinal et de Rambervillers, un grand concert au casino de Gérardmer (le 20 septembre). L'Orchestre est alors composé de plus de 100 exécutants. L'expérience est reconduite en 1979 et 1980.

- En 1981, Monsieur Libraire décide de quitter ses fonctions de directeur, pour raisons de santé.
L'Union Musicale entre dans une période difficile, marquée par un conflit entre les membres de la batterie-fanfare et ceux de l'harmonie. La crise est cependant surmontée avec la nomination d'un nouveau président, Réné Pentecôte, secrétaire général de mairie, et l'élection d'un nouveau directeur, Jean-Marie Baugé, trompettiste, ancien élève de Monsieur Libraire, et membre de l'Harmonie depuis 1953.
La batterie-fanfare est néanmoins dissoute ; Michel Libraire conserve la direction de l'école de musique.
Monsieur Baugé donne une nouvelle orientation à la formation et contribue à améliorer considérablement son niveau musical. L'Orchestre s'intéresse à tous les genres musicaux : de la musique classique à la variété en passant par le jazz.

- En 1982, l'association renouvelle ses échanges musicaux avec les harmonies de Rambervillers et Saint-Dié. Elles organisent des concerts communs.

- En 1983, Monsieur Libraire quitte la direction de l'école de musique, reprise par monsieur Baugé.

En 1986, Monsieur Pentecôte quitte ses fonctions de président. Raymond Bontemps, cadre, membre de l'Harmonie depuis 1951 lui succède. La formation, dans le cadre d'un jumelage, se rend à Waremme en Belgique.

- En 1988, Monsieur Baugé présente l'Harmonie à un concours national en la ville de Pont-à-Mousson. La formation composée de 50 exécutants, obtient son classement en première division, 2ème section. La formation se déplace à Vichy et assure un concert dans le parc de la ville. Elle se rend également au Locle en Suisse, dans le cadre d'un jumelage.

- En 1990, l'Harmonie participe au festival départemental de musique de Saint-Dié. Elle organise un voyage en septembre en Allemagne.

- En 1991, l'Union Musicale fête son 120ème anniversaire. A cette occasion, elle invite l'Orchestre de la Musique de l'Air de Paris pour un concert exceptionnel, en l'église Saint-Barthélémy de Gérardmer.

- En 1992, l'Harmonie se présente à un concours international en la ville de Strasbourg. La formation est composé de 63 exécutants, est maintenue en première division, 2ème section. Elle participe également au festival départemental à Rambervillers. L'association organise également un voyage et un concert à Prague.

- En 1994, l'Association fait un voyage à Amsterdam.

- En 1995, la société musicale organise les rencontres musicales départementales (les 20 et 21 mai) qui permettent d'accueillir 16 harmonies ou fanfares Vosgiennes. La manifestation est couronnée par un concert gala, donné par l'Orchestre de la Musique de l'Air de Paris à l'Espace Lac.

- En 1996, l'Harmonie participe à un concours national en la ville de Bouzonville. La prestation des 70 exécutants permet le passage de la formation en première division, 1ère section. A l'occasion du concert de la Sainte Cécile, l'Harmonie effectue son premier enregistrement. Une cassette audio est réalisée et vendue au public. L'association organise un voyage au Futuroscope de Poitiers.

- En 1998, l'Union Musicale se dote de nouveaux dirigeants : elle change à la fois de directeur et de président.
Monsieur Baugé, après 16 années de direction, décide de passer la main. Olivier Maire, originaire de Dieulouard, trompettiste, ancien élève de Dino Tomba, premier prix du conservatoire de Nancy, lui succède. Il assure également les fonctions de directeur de l'école intercommunale de musique.
Monsieur Bontemps, après 4 mandats successifs, quitte ses fonctions de président. Philippe Fondard, chef d'entreprise, membre de l'Harmonie depuis 1988, lui succède.

- En 1999, Monsieur Maire présente l'Harmonie à un concours en la ville de Bouzonville. La formation obtient son passage en division supérieure. L'Orchestre comprend 80 exécutants. Au concert de la Sainte Cécile, l'association fête le passage en l'an 2000, en présentant une rétrospective musicale du XXème siècle. Celle-ci se termine par l'interprétation d'une pièce contemporaine, composée pour l'Orchestre par Stanislas Janin et intitulé "Lenx".

- En 2000, l'Union Musicale enregistre son premier CD, qui est présenté au public, lors de son concert de Sainte Cécile.

- En 2001, la "Vieille Dame" fête son 130ème anniversaire. A cette occasion, l'Association invite pour un concert de Gala Maurice André, en l'église Saint-Barthélémy de Gérardmer. De plus, pour achever cet anniversaire l'Union Musicale et l'harmonie de Vandoeuvre effectuent un concert de clôture avec l'aimable participation de Maurice André et de Bruno Maire.

- En 2003, l'harmonie rend visite à l'harmonie d'Herlikofen (Allemagne), où elle se produira à deux reprises lors du week end d'échange. De ce premier contact naîtra un jumelage.

- En 2005, notre association a participé à la fête des jonquilles pour la première fois en constructeur de char. En effet, l'Union Musicale s'est lancé dans ce challenge, puisque jusque là, elle n'avait entrepris que plusieurs sujets fixes. C'est ainsi que naitra le premier "plateau vivant" de l'U/M.G., "FASILA Jouer".

- En 2007, l'harmonie s'est mise à l'oeuvre et a tenter de réaliser un autre défit, mettre en scène une animation festive, un char mobile, avec une qualité de détail importante, histoire de mettre la musique à l'honneur au sein du Croso Fleurit.
Dans cette même année, l'harmonie s'est rendue à Bouzonville pour participer à un concours national d'harmonie.
En septembre, l'Union Musicale participe au premier Festival à l'Unisson à Remiremont à l'initiative de la fédération musicale des Vosges.

- En juin 2008, les musiciens de l'harmonie d'Herlikofen sont venus dans le cadre de notre jumelage afin de participer à la fête de la musique.
En novembre, l'orchestre enregistre son deuxième C.D. à l'espace Lac. L'harmonie a souhaité montrer dans cet enregistrement les différents genres dans lesquels elle peut évoluer : des musiques de films, aux comédies musicales, de la musique classique à la musique contemporaine.

- Les 25 et 26 avril 2009, l'Union Musicale participa une nouvelle fois à cette fête populaire de Gérardmer, qu'est la fête des Jonquilles, en présentant un char et en animant joyeusement le cortège lors du défilé.
Les 29 et 30 juin 2009, l'harmonie s'est déplacée en Allemagne, où les musiciens ont été accueillis par leurs homologues de la localité d'Herlikofen, et ils ont participé aux festivités locales.
En juillet 2009, Olivier MAIRE est décédé brutalement laissant les musiciens orphelins. L'intérim a donc été assurée par notre chef adjoint, Rémi Houssemand.
En septembre, notre association s'est rendue à Remiremont pour la seconde édition du Festival à l'Unisson.

 - En janvier 2010, Ludovic Bérard est nommé directeur de l'Union Musicale
En juillet 2010, un concert en hommage à Olivier MAIRE est organisé en commun avec l'orchestre d'harmonie de Vittel et l'Union Musicale en l'église Saint-Barthélémy.

- En avril 2011, l'Union Musicale réalise un nouveau char et une animation festive autour des patates sautées... c'est aussi l'occasion d'accueillir l'harmonie d'Herlikofen, qui participera également aux festivités.
En 2011, la "Vieille Dame" fête son 140ème anniversaire. A cette occasion, l'Union musicale réalise sur une semaine une exposition et organise une multitude d'animations musicales, avec en point d'orgue un concert de Gala par la Musique des Equipages de la Flotte de Brest à l'Espace Lac de Gérardmer.

Date de dernière mise à jour : Ven 07 jan 2022